Stéphane Mallarmé un coup de dés...  
TRADUCTIONS
Sonnet à la science
Stéphane Mallarmé  
 
Accueil
oeuvres
Traductions
Autour de Mallarmé
Les mots de Mallarmé
Divagations
Le site
   
   
Sonnet à la science
Edgar Allan Poe
Edgar Poe
 


Science, tu es la vraie fille du vieux temps, qui changes toutes choses pour ton oeil scrutateur. Pourquoi fais-tu ta proie ainsi, du coeur du poëte. Vautour dont
les ailes sont de ternes réalités ? Comment t'aimerait-il ? ou te jugerait-il sage, toi qui ne le laisserait point, dans la promenade de son vol, chercher un trésor en les
cieux pleins de joyaux, encore qu'il y soit monté d'une aile indomptée. N'as-tu pas arraché Diane à son char ? et chassé du bois l'Hamadryade qui cherche un refuge
dans quelque plus heureux astre ? N'as-tu pas banni de son flot la Naïade, du vert gazon l'Elfe et moi des rêves d'été sous le tamarin.

[précédent] [index poèmes] [suivant]


   

SONNET -- TO SCIENCE


SCIENCE! true daughter of Old Time thou art!
Who alterest all things with thy peering eyes.
Why preyest thou thus upon the poet's heart,
Vulture, whose wings are dull realities?
How should he love thee? or how deem thee wise,
Who wouldst not leave him in his wandering
To seek for treasure in the jewelled skies,
Albeit he soared with an undaunted wing?
Hast thou not dragged Diana from her car?
And driven the Hamadryad from the wood
To seek a shelter in some happier star?
Hast thou not torn the Naiad from her flood,
The Elfin from the green grass, and from me
The summer dream beneath the tamarind tree?