R
REBEC
(re-bèk),
s. m.
Instrument de musique de la famille du violon, tombé en désuétude ;
il était monté de trois cordes seulement. On a fait usage
du rebec pendant tout le moyen âge, et il ne fut définitivement
abandonné qu'au commencement du XVIIIe siècle. Me rendre....
Le ventre creux comme un rebec, RÉGNIER, Ép. III.
RIS (rî), s. m.
1° Synonyme de rire 2. Ce ris dédaigneux qu'excitent les
personnes simples, lorsqu'on leur voit croire des choses impossibles,
BOSSUET Anne de Gonz. Le sage n'a jamais parlé avec plus de sens
que lorsqu'il a dit dans l'Ecclésiaste, qu'il réputait
le ris une erreur, et que la joie était une tromperie, ID. Sermons,
3e dim. après Pâques, Provid. préambule. Elle [l'ode]
peint les festins, les danses et les ris, BOILEAU Art p. II. Elle [l'altération
des traits] est plus grande dans un ris immodéré, que
dans la plus amère douleur, LA BRUY. I. Je doute seulement que
le ris excessif convienne aux hommes qui sont mortels, ID. XI. Le ris
malin.... c'est la joie de l'humiliation d'autrui, VOLT. Dict. phil.
Rire. [Elles] S'approchaient, me montraient avec un ris farouche, DUCIS,
Macbeth, II, 6. Défigurant son beau visage par des ris aussi
forcés que bruyants, GENLIS, Ad. et Th. t. I, p. 89, dans POUGENS.
Ris de saint Médard, ris niais, contraint.
D'un ris de saint Médard il lui fallut répondre, RÉGNIER,
Sat. VIII.
Un ris qui ne passe pas le noeud de la gorge,
ris contraint.
2° Ris sardonique, voy. RIRE 2, n° 3.
3° Ris de Pâques, bon conte que les prédicateurs avaient
coutume de faire à leur auditoire le jour de Pâques.
4° S. m. pl. Divinités qui, chez les anciens, présidaient
à la gaieté ; en cet emploi il prend une majuscule.
Que dirais-je des traits où les Ris sont logés, Des yeux
aux brillantes merveilles... ? LA FONT. Psyché, I, p. 84.