Stéphane Mallarmé un coup de dés...  
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Israfel
Stéphane Mallarmé  
 
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Israfel
Edgar Allan Poe
Edgar Poe
 


Dans le ciel habite un esprit " dont les fibres du coeur font un luth ". Nul ne chante si étrangement bien - que l'ange Israfel, et les étoiles si irrésolues (au dire des légendes) cessant leurs hymnes, se prennent au charme de sa voix, muettes toutes.


Vacillante et lointaine à sa plus haute heure, la lune énamourée rougit de passion ; alors, pour écouter, la vermeille clarté ainsi que les rapides Pléiades, elles-mêmes, toutes les sept, fait une pause dans les Cieux.


Ils disent (le coeur étoilé et tout ce qui écoute là) que la flamme d'Israfeli doit à cette lyre, avec quoi il siège et chante, le frémissement de vie qui se prolonge sur ces cordes extraordinaires.


Mais cet ange a foulé le firmament, où de profondes pensées sont un devoir - où l'Amour est un dieu dans sa force - où les oeillades des houris possèdent toute la beauté que l'on adore dans une étoile.


Voilà pourquoi tu n'as pas tort, Israfeli, que ne satisfait pas un chant impossible ; à toi appartiennent les lauriers, ô Barde le meilleur, étant le plus sage ! Vis joyeusement et longtemps ! et longtemps !


Les célestes extases d'en haut, certes, vont bien à tes brûlantes mesures ; ta peine, ta joie, ta haine, ton amour, à la ferveur de ton luth - les étoiles peuvent être muettes.


Oui, le ciel est à toi, mais chez nous est un monde de douceurs et d'amertumes ; nos fleurs sont simplement - des fleurs ; et l'ombre de ta félicité parfaite est le sommeil de la nôtre.


Si je pouvais habiter où Israfel habite et que lui me fût, il se pourrait qu'il ne chantât pas si étrangement bien une mélodie mortelle ; tandis qu'une note plus forte que celle-ci peut-être roulerait de ma lyre dans le Ciel.


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SCOLIE

que suggéra ce passage du Coran : (Et l'Ange Israfel dont les fibres du coeur sont un luth et qui a la voix la plus suave de toutes les créatures de Dieu).

 


   

ISRAFEL


IN Heaven a spirit doth dwell
"Whose heart-strings are a lute;"
None sing so wildly well
As the angel Israfel,
And the giddy stars, (so legends tell)
Ceasing their hymns, attend the spell
Of his voice, all mute.

Tottering above
In her highest noon,
The enamoured Moon
Blushes with love,
While, to listen, the red levin
(With the rapid Pleiads, even,
Which were seven,)
Pauses in Heaven.

And they say, (the starry choir
And the other listening things)
That Israfeli's fire
Is owing to that lyre
By which he sits and sings --
The trembling living wire
Of those unusual strings.

But the skies that angel trod,
Where deep thoughts are a duty --
Where Love's a grown-up god --
Where the Houri glances are
Imbued with all the beauty
Which we worship in a star.

Therefore, thou art not wrong,
Israfeli, who despisest
An unimpassioned song;
To thee the laurels belong,
Best bard, because the wisest!
Merrily live, and long!

The ecstasies above
With thy burning measures suit --
Thy grief, thy joy, thy hate, thy love,
With the fervor of thy lute --
Well may the stars be mute!

Yes, Heaven is thine; but this
Is a world of sweets and sours;
Our flowers are merely -- flowers,
And the shadow of thy perfect bliss
Is the sunshine of ours.

If I could dwell
Where Israfel
Hath dwelt, and he where I,
He might not sing so wildly well
A mortal melody,
While a bolder note than this might swell
From my lyre within the sky.

 

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