F
FARD
(far ; le d ne se lie jamais ; au pluriel, l's ne se lie pas,
et on prononce : les far et les autres cosmétiques ; cependant
quelques-uns la lient : les far-z et....), s. m.
1° Composition destinée à embellir le teint, en remédiant
aux défauts qu'il a. C'est pour eux [les étrangers] qu'elle
étale et l'or et le brocard, Que chez toi se prodigue et le rouge
et le fard, BOILEAU Sat. X. Une courtisane qui tire toutes ses grâces
du fard, qui n'a qu'une beauté empruntée, et qui sait
tout au plus charmer les oreilles par le son d'une voix douce et mélodieuse,
ROLLIN, Hist. anc. t. XI, 2e part. p. 773, dans POUGENS. L'air la noircit
[la céruse] en assez peu de temps, et les vapeurs du charbon
ou les mauvaises odeurs des égouts, des latrines, etc. changent
presque subitement le beau blanc de perle en gris obscur, en sorte qu'il
est souvent arrivé aux femmes qui se servent de ce fard de devenir
tout à coup aussi noires qu'elles voulaient paraître blanches,
BUFF. Min. t. V, p. 387, dans POUGENS.
[L'après-midi...] [L'azur]
[Le pitre...] [Tristesse...]
FAUNE
(fô-n'), s. m.
1° Divinité champêtre chez les Romains ; les faunes
sont figurés avec des oreilles de chèvre ou du moins des
oreilles plus grandes qu'à l'ordinaire ; à l'endroit
où finit l'épine du dos on voit une petite queue.
Au fém. Nymphe qui, dans les compositions
des arts du dessin, s'allie aux faunes, et qui en a les traits. Ce buste
est celui d'une faune.
[L'après-midi...]
FAUVE
(fô-v'), adj.
1° Qui tire sur le roux. Poil fauve. Ces terres fauves qui se trouvent
toujours dans le voisinage des charbons de terre ne sont que des couches
de terre limoneuse, BUFF. Min. t. II, p. 162, dans POUGENS.
Les bêtes fauves, les cerfs, les chevreuils
et les daims, à la différence des bêtes noires,
comme les sangliers, etc. et des bêtes rousses, comme les renards,
etc.
2° S. m. La couleur fauve. Toutes les pennes de l'aile, excepté
les deux premières et la dernière, sont d'un fauve jaunâtre
à leur origine, mais du côté intérieur seulement,
BUFF. Ois. t. VI, p. 102, dans POUGENS.
[L'après-midi] [Hérodiade]
[Les fenêtres] [Les
Fleurs] [Soupir]
FILIGRANE (fi-li-gra-n'), s. m.
1° Terme d'orfévrerie. Ouvrage d'or ou d'argent travaillé
à jour et dont les figures sont formées de petits filets
enlacés les uns dans les autres ou contournés les uns
sur les autres ; il y a des grains sur les filets.
2° Lettres, lignes ou figures fixées sur la forme à
fabriquer le papier et dont la marque paraît sur la feuille.
Cette marque même. Les billets de banque
ont des filigranes.
On dit aussi filagramme, dans les deux sens.
Argent et or en ouvrage d'orfévrerie et filagramme, payera à
l'estimation, Tarif, 18 sept. 1664. Mme de Montespan attelait six souris
à un petit carrosse de filagramme, MAINTENON, Lett. à
Mme de Caylus, 24 janv. 1718.
[Las de l'amer...]
FRAMBOISÉ, ÉE
(fran-boi-zé, zée), part. passé
de
framboiser.
1° Qui a le goût ou le parfum de la framboise. Liqueur framboisée.
2° Terme d'anatomie, qui se dit des éléments anatomiques
dont la surface est couverte de saillies mamelonnées comme les
framboises.
[Placet]
FULGURANT,
ANTE (ful-gu-ran, ran-t'), adj.
Terme
didactique. Environné d'éclairs. Trombe fulgurante. Une
des particularités de cet orage, c'est qu'on entendit, dans plusieurs
endroits, des coups de tonnerre, dont quelques-uns furent accompagnés
de décharges fulgurantes, FONVIELLE, Presse scientifique, 1863,
t. II, p. 548.
Fig. La tête de Mirabeau avait une laideur
grandiose, fulgurante, V. HUGO, dans le Dict. de POITEVIN.